Le poisson pierre, « Nohu » en Tahitien.

Appartenant à la famille des Scorpaenidae, le poisson-pierre est tout simplement le poisson le plus venimeux du monde et un des plus dangereux.

Son corps, dépourvu d’écailles, flasque et boursouflé, imite parfaitement les pierres qui constituent son environnement.

Nom scientifique :  Synanceia verrucosa

Taille :   environ 30 à 40 cm à l’âge adulte

Apparence :  Sa peau est dépourvue d’écailles. Elle secrète un mucus capable de retenir les débris coralliens et les algues. Ce camouflage le rend généralement presque parfaitement indétectable au milieu des rochers et des coraux ; même à très faible profondeur.

Appareil venimeux :  Il est doté au sommet de son corps de 13 épines dorsales reliés à des glandes à venin, contenant des toxines pouvant résister jusqu’à 48 heures après sa mort. Son venin est un puissant neurotoxique qui paralyse les muscles et attaque le système nerveux. Il possède également des épines venimeuses sur les nageoires pelviennes et anales.

Habitat :  On le retrouve sur les fonds sablonneux et les plateaux coralliens de faible profondeur ( 40 à 50 cm) des océans Indiens et Pacifique dont la Polynésie Française fait partie.

Les accidents

La majorité des accidents sont se produisent au pieds lorsque l’on marche sur le poisson pierre ( 85 % du temps) mais il existe également des piqures aux mains (15%) notamment chez les professionnels de la mer et les cuisiniers.

La piqure

La gravité de la piqure varie selon la dose de venin injecté lié à la taille du poisson, le nombre et la profondeur des piqures, l’âge et le poids de la victime, l’existence d’états pathologiques antérieurs et le délai de la prise en charge des secours.

Les symptômes

Le premier signe est une douleur d’emblée intolérable, souvent syncopale. On constater des troubles sensitifs, un malaise avec angoisse, nausées, vomissement, sueurs voir convulsions. Des paralysies sont possibles et parfois de tout les membres. Malheureusement cette piqure peut entrainer des accidents cardiaques et des détresses respiratoires pouvant entrainer la mort.

Les gestes d’urgence

Sortir immédiatement la victime de l’eau et contacter les services de secours le plus rapidement possible.

En prévention

Il est vivement conseillé de porter des chaussures d’eau à semelles épaisse lorsque l’on marche dans les eaux peu profondes des lagons.

Et éviter le plus possible de marcher sur les récifs coralliens et les fonds rocheux.

Conclusion

N’ayez plus peur des requins mais de là ou vous mettez vos pieds. Rien qu’en Polynésie Française, le nombre de personnes envenimés est estimé à 80 personnes par an. Ce chiffre est probablement sous-estimé en raison du recours de la population Tahitienne à utiliser des traitements traditionnels sans passer par les professionnels de secours.